Zoum Walter est née Juliette Pauline Isidorine Van den Eeckhoudt le 9 avril en 1902 à Ixelles, près de Bruxelles. Elle doit son curieux prénom Zoum à sa manière enfantine de dire bonjour (bezoum). Issue d’une famille d’artistes, Zoum grandit dans un milieu culturellement riche, son arrière-grand-père François Verheyden, son grand-père Isidore Verheyden et son père Jean Vanden Eeckhoudt sont tous peintres.
Parmi les amis de ses parents, on compte des membres du groupe de Blumsburry, (Vanessa Bell, Roger Fry et James Strachey) la traductrice anglaise d’André Gide Dorothy Bussy-Strachey. Enfant, Zoum a rencontré Gide, Valery ou encore Roger Martin du Gard. Dans cette ambiance stimulante, Zoum peint ses premiers pastels à l’âge de 14 ans, en pleine première guerre mondiale.
Après le retour de la paix, Zoum se destine à la musique. Elle perfectionne son piano à Bruxelles, sous l’égide de Marguerite Laanen. De 1922 à 1923, elle entretient une correspondance musicale avec André Gide, qui lui enseigne la transposition musicale.
Cependant, c’est à la peinture qu’elle choisit de consacrer sa vie en 1923, écrivant : « J’ai changé de métier, je suis devenue peintre ». En 1928, elle épouse François Walter, qu’elle a rencontrée trois ans plus tôt. Le couple s’installe à Paris, rue Molitor, à partir de 1929. Zoum Walter commence à exposer individuellement, à la fois à Bruxelles et à Paris. Le couple a une fille, Sylvie, née en 1936 et disparue trop tôt en 1958. Zoum Walter présente régulièrement ses œuvres au Salon d’Automne, au Salon des Tuileries, au Salon des Femmes Peintres et au Salon des Indépendants.
Zoum Walter vit les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale dans une errance itinérante avec Sylvie, pendant que son mari s'engage dans les Forces Françaises de l'Intérieur. Après la guerre, alors que deux belles expositions personnelles lui sont consacrées en 1957, le décès de sa fille Sylvie bouleverse profondément l’artiste. Elle abandonne la peinture pendant quelques années. Cependant, en 1963, elle reprend ses pastels et se tourne vers l’abstraction.
Puis viennent les sculptures à partir de 1966, pendant une période brève, mais pleine d’intensité créatrice.
Trois ans plus tard, Zoum Walter se remet à la peinture, dans un style figuratif qui s’inspire des paysages et des ciels d’Houlgate et du marais poitevin.
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