Angelica Kauffmann

Angelica Kauffmann, Autoportrait (détail)
Autoportrait (détail)
Env. 1780
Bündner Kunstmuseum, Chur, Suisse

1741 - 1807

Angelica Kauffmann est la fille du peintre suisse Johann Joseph Kauffmann. Enfant précoce, elle démontre dès son plus jeune âge des talents extraordinaires tant pour le dessin que pour la musique. Elle acquiert une notoriété certaine dès l'âge de 12 ans. Après la mort de sa mère, elle voyage en Suisse, en Autriche et en Italie avec son père à qui elle sert d’assistante dans la décoration d’églises. Cela lui permet de voir et de copier beaucoup de tableaux pour sa formation artistique et d’approcher de nombreux peintres. En 1754, elle s'installe avec sa famille à Milan et connait un très grand succès pour ses copies d'œuvres des grands maîtres comme pour ses portraits. En 1763, elle fait un premier séjour à Rome et rencontre l'historien d'art allemand Johann Joachim Winckelmann (l'un des fondateurs de l'archéologie en tant que discipline moderne) dont elle fait un portrait. En 1765 elle devient membre de l’Académie de San Luca de Rome. Elle fréquente alors la communauté britannique installée à Rome et à Venise. Lady Wentwort, épouse de l'ambassadeur d'Angleterre, la persuade de se rendre à Londres. Elle y arrive en 1766 et devient très vite une portraitiste renommée et le peintre de la haute société et de la cour.

Le peintre Reynolds se lie d'amitié avec la jeune femme et réalise trois portraits d'elle. Elle réalise beaucoup de portraits et de peinture décorative mais elle préfère la peinture d'histoire qui est considérée comme le genre artistique le plus élevé, réservé aux hommes. En dépit de l’interdiction d’étudier la nudité masculine, elle produit des peintures qui dépeignent la mythologie classique, l'histoire et l'allégorie. Angelica Kauffmann contribue à la création de l'Académie Royale, en 1768, et prend part à la première exposition organisée par cette dernière avec quatre compositions de style classique. Outre ses activités de peintre et de graveur, elle réalise de nombreux décors de maisons notamment pour celles construites par l'architecte anglais, Adam. Elle participe à la décoration de monuments publics comme la Cathédrale Saint-Paul, en 1773.

Kauffmann était une femme très originale qui a influencé les vies et le travail des autres. Pendant les 15 années où elle a habité en Angleterre (1766-1781), elle a charmé la société de Londres et est devenue un des principaux peintres dont les portraits et les toiles historiques étaient commandés pour de grandes sommes d'argent. En 1781, elle épouse en secondes noces, un artiste vénitien installé à Londres, Antonio Zucchi. En 1782, Angelica Kauffmann et son mari s'installent définitivement à Rome où elle fascine le peuple, la haute société et les poètes qui l’immortalisent dans leurs vers. Elle accueille de nombreux visiteurs étrangers comme Goethe qui devient son ami et dont elle fait le portrait. Elle a conçoit le frontispice pour sa pièce de théâtre Egmont et peint une scène d'Iphigenie. Elle est pour lui « la dame inestimable. » Pendant toute sa carrière, elle travailla pour toutes les cours d'Europe. On peut voir ses meilleures œuvres à Munich, aux Offices de Florence et à la National Portrait Gallery de Londres.

Angelica Kauffmann, Autoportrait entre deux muses, la musique et la peinture
Autoportrait entre deux muses, la musique et la peinture
1791
Huile sur toile - 147 x 216 cm
Collection particulière
Angelica Kauffmann, Virgile lisant l'Énéide devant Auguste et Octavia
Virgile lisant l' Énéide devant Auguste et Octavia
1788
Huile sur toile - 123 x 159 cm
L'Hermitage, Saint-Petrersbourg
Angelica Kauffmann. Ariane abandonnée par Thésée
Ariane abandonnée par Thésée
1774
Huile sur toile - 64 x 91 cm
The Museum of Fine Arts, Houston, Texas
Angelica Kauffmann. Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris
Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris
1790
Huile sur toile - 102 x 127,5 cm
L'Hermitage, Saint-Petrersbourg
Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill
Henrietta Maria Hill
1795
Huile sur toile - 130 x 102 cm
Collection particulière
Angelica Kauffmann. Monseigneur Giuseppe Spina
Monseigneur Giuseppe Spina
1798
Huile sur toile - 95,5 x 80 cm
Metropolitan Museum of Art, New York