Marguerite Radoux

Marguerite Radoux, Portrait d'une élégante au chapeau fleuri
Portrait d'une élégante au chapeau fleuri
1897
Huile sur panneau, 21 x 15 cm

Marguerite Radoux est née le 15 novembre 1873 à Liège. Son père, est Prix de Rome et professeur de basson, chef d’orchestre et compositeur d’opéras et de musique vocale, est directeur du Conservatoire de Liège. Admise en classe de solfège en 1882 et l’année suivante en classe de piano, Marguerite se destine à un avenir de soprano dramatique avant de subir une opération qui l’empêchera, selon son professeur, de chanter à l’avenir. Alors que, depuis 1892, elle se produit dans L’ Anneau des Nibelungen de Wagner, dans Lully ou Haendel, elle limite dorénavant son répertoire scénique aux Lieder et aux mélodies de son père, de son frère Charles et de son amie Juliette Folville.

Inscrite à l’Académie des Beaux-Arts de Liège dans la «section des Demoiselles», elle remporte en septembre 1891 le premier prix du concours de peinture d’après modèle vivant. L’année suivante, ses portraits sont remarqués à l’exposition annuelle des travaux des circa 150 élèves. Lauréate en 1894-95 du 2e prix d’anatomie et de composition historique, elle clôture ses études artistiques

en juin 1897 avec le premier prix et la médaille de vermeil en dessin d’après le modèle vivant chez Adrien De Witte ainsi que le premier prix en expression et en anatomie chez Emile D’Heur.

Le 21 juin 1898, Marguerite épouse Erwin Günter, un artiste peintre de Düsseldorf, spécialisé en marines. Mais le 17 juillet 1898, à peine arrivée à Düsseldorf, elle le quitte pour revenir à Liège afin de pouvoir continuer à peindre en disant que l’existence que son mari lui offrait lui était insupportable. Son choix est fait : elle sera créatrice et non pas interprète.

Désirant se faire reconnaître comme peintre et, si possible vivre de son art, Marguerite Radoux frappe un grand coup en présentant au Salon triennal de Bruxelles de 1900, un double portrait dans un format inhabituel. Déjà que les doubles portraits sont rares, mais qui plus est, la largeur du tableau doit frôler les deux mètres. Ce monumentalisme sera une tactique souvent utilisée lorsqu’elle expose dans des Salons accueillants des centaines de tableaux.

En 1907, elle rencontre Fernand Oustrières qui respecte totalement sa vocation et le métier de peintre. Ils se marient en 1910 et le couple s’établit en France, successivement à Angoulême, Le Havre et Paris, mais revient encore régulièrement en Belgique.