Grande figure de la peinture russe du début du XXe siècle, Zinaïda Sérébriakova est née le 10 décembre 1884 à Neskoutchne en Ukraine dans une famille d’artistes. Son père Evguni Lanceray d’origine française est sculpteur équestre. Son oncle, le peintre et critique d’art Alexandre Benois, encourage la vocation artistique de l’adolescente. En 1902-1903, la jeune fille accomplit un voyage en Italie. En 1905, mariée à son cousin Boris Sérébriakov, elle fréquente à Paris l’académie de la Grande Chaumière. Dès 1909, son Autoportrait à la toilette, à la modernité surprenante, lui apporte la notoriété, alors rare pour une femme. Jusqu’à la révolution, sa carrière ne cesse de s’épanouir. Puis s’ouvre une période noire : le domaine de sa famille est brûlé ; son mari meurt de la typhoïde. Elle se retrouve seule et sans ressource pour élever ses quatre enfants. En 1924, elle revient à Paris, où elle vit retirée. Elle entame un cycle de portraits, de pêcheurs et de paysans. Voyageant au Maroc, elle en transpose la luminosité dans ses portraits de jeunes femmes berbères.
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