Marthe Massin est née le 6 octobre 1860 à Liège en Belgique. Elle a une sœur cadette, Juliette, qui épouse le peintre belge William Degouve de Nuncques en 1894.
Les sœurs Massin se forment à l'académie d'art privée « Blanc-Garin » fondée par le peintre belge Ernest Blanc-Garin à Bruxelles, qui, contrairement aux académies d'État, acceptait des femmes depuis 1883.
Après ses études, elle ouvre en 1889 son propre atelier dans la maison de ses parents située à Saint-Josse-ten-Noode. Massin peint des paysages urbains, des paysannes et des ouvriers. Elle expose ses œuvres plusieurs fois, notamment au « Salon triennal » en 1884 et au « Salon de Voorwaarts » en 1889. Pendant cette période, la plupart de ses œuvres se concentrent sur des vues de la ville, des figures de paysannes et de travailleurs qu'elle rencontre lors de ses séjours d'été à Borchtlombeek ou à Bornem.
Massin ensegne également elle-même la peinture, entre autres, aux enfants du comte Marnix von Sint-Aldegonde à Bornem. C'est là qu'elle rencontre en 1889 le poète Émile Verhaeren. La rencontre est décrite dans les biographies de Verhaeren comme un « coup de foudre ». Les sentiments étaient réciproques selon la correspondance qui a suivi la rencontre. Le couple s'est marié le 24 août 1891.
Le mariage a influencé les carrières artistiques de Massins et de Verhaeren. Lorsque Marthe est entrée dans la vie d'Émile, les tourments qu'il manifestait dans son écriture ont disparu de son œuvre et il a commencé à écrire plusieurs recueils de poèmes d'amour. Massin a cessé d'enseigner et leur vie ensemble est devenue le sujet de ses dessins et peintures. Elle peignait le jardin où ils s'étaient rencontrés ou leur maison, en utilisant différentes techniques telles que la peinture à l'huile, le fusain rouge ou l'encre. Elle a réalisé de petites études des stylos et crayons sur le bureau de Verhaeren. Verhaeren encourageait ses activités artistiques et continuait à peindre, mais elle n'a jamais exposé son travail en public à nouveau.
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