Maria Helena Vieira da Silva

Maria Helena Vieira da Silva

1908 - 1992

Maria Helena Vieira da Silva est née le 13 juin 1908 à Lisbonne dans une famille aisée. Son père meurt lorsqu'elle n'a que 2 ans. Sa mère l'encourage dans son destin qu'elle désire, très tôt, artistique. Elle fait de nombreux voyages avec sa famille, ces voyages l'ouvrent à l'art. De ses onze à dix-huit ans elle étudie le dessin avec Emília Santos Braga et la peinture avec Armando Lucena. Elle suit également des cours d’anatomie à l’école de médecine de Lisbonne.

En 1928 Maria Helena s'installe à Paris où elle intègre La Grande Chaumière et l’académie Scandinave. Elle étudie la peinture à l'Académie de Fernand Léger. Elle suit également des cours de sculpture avec Bourdelle et Henry de Waroquier, de gravure avec Stanley Hayter et Johnny Friedlaender, et fréquente et l'Atelier du peintre et graveur Stanley William Hayter. Elle crée aussi des tapisseries, des céramiques et des vitraux.

En 1930 elle se marie avec le peintre hongrois Arpad Szenes. En 1932, perfectionniste, elle fréquente l'Atelier de Bissière à l'Académie Ranson. Ce dernier lui fait rencontrer Jeanne Bucher, la célèbre marchande de cette époque. En 1933, elle réalise des illustrations pour un livre pour enfants et les présente dans sa première exposition personnelle. C'est au milieu des années 30 que Maria Helena Vieira da Silva élabore son style en forme de patchwork qui la rendra mondialement célèbre.

En 1939, l'artiste quitte Paris et essaye de retourner à Lisbonne en raison de la Seconde Guerre mondiale, confiant ses œuvres et son atelier à la galeriste Jeanne Bucher. Mais l'année suivante, elle doit partir pour le Brésil car le dictateur António de Oliveira Salazar, retire la nationalité portugaise au peintre et son mari. Le couple s'installe d'abord à l'Hôtel Internacional, à Rio de Janeiro, où ils vivent avec d'autres artistes européens exilés au Brésil. Elle rencontre les poètes Murilo Mendes et Cecília Meireles et le peintre Carlos Scliar. La même année, Vieira et son mari réalisent des panneaux de faïence et des portraits de scientifiques pour l'École nationale d'agronomie, nommant cet ensemble Kilomètre 44, une référence à l'adresse de l'École. En 1947, Vieria da Silva revient à Paris, où elle réalise de nombreuses expositions.

En 1956 elle est naturalisée française. En 1963, elle crée son premier vitrail à Reims dont elle confie la réalisation à l'Atelier Simon-Marq. En 1968, elle entame une série de vitraux pour l'église Saint-Jacques, achevée seulement en 1976.

Maria Helena Vieira da Silva meurt à Paris en 1992.

Maria Helena Vieira da Silva, La gare inondée
La gare inondée
1956
Huile sur toile - 114 x 146 cm
Collection particulière
Maria Helena Vieira da Silva, La bataille des rouges et bleus
La bataille des rouges et bleus
1953
Huile sur toile - 130 x 162
Collection particulière
Maria Helena Vieira da Silva, L’Atelier à l’harmonium
L'atelier à l'harmonium
1950
Huile sur toile - 60 x 81 cm
Musée des beaux-arts de Dijon
Maria Helena Vieira da Silva, Combat
Combat
1951
Huile et mine de plomb sur toile - 65 x 100
Museu Arpad Szenes-Vieira da Silva, Lisbonne, Portugal

Lien :

Florence Évrard et Isabelle Gozard dans Siglia 2011/2 : Maria Helena Vieira da Silva ou l’itinéraire inéluctable