Paris 1763 – Vindecy 1825
Marie-Geneviève Bouliard est une portraitiste parisienne accomplie dont la carrière dure plus de trente ans. Il y a très peu de documentation à son sujet, on sait seulement qu'elle est la fille unique d'un couturier, une condition sociale propice au succès pendant les années antiaristocratiques de la révolution. Elle ne s’est jamais mariée, ce qui rend peut-être possible sa production élevée de tableaux. Le seul maître qu'on lui connaît est Joseph Siffred Duplessis. Son influence se remarque dans les œuvres de Marie Geneviève Bouliard peintes à la fin des années 1790 : par exemple la femme au voile noir (1798, non localisée, mais connue d'une photo à l'occasion de l'exposition des femmes peintres en 1926) qui met l'accent sur la représentation du tissu, un art pour lequel elle est renommée. Les catalogues des Salons montrent aussi qu'elle y expose entre 1791 et 1817. Elle connaît donc un remarquable succès professionnel durant la révolution. Marie Geneviève Bouliard profite pleinement de la politique des expositions plus ouverte durant les années 1790. C'est durant cette période que la plupart des œuvres connues sont réalisées.
Le travail de Marie Geneviève Bouliard reçoit une reconnaissance officielle quand elle gagne le prix d'encouragement lors du Salon de 1791 durant lequel on permet aux non-académiciens d'exposer au Louvre. Ce prix lui permet de peindre des allégories historiques telles que Aspasia. Aspasia est la compagne influente de Périclès qui enseigne l'art oratoire et politique à certaines femmes et quelques hommes qui font partie de son auditoire tel que Sophocle ou Phidias.
Beaucoup de commandes viennent du monde artistique, telles que les portraits de Adélaïde et de Alexandre Binard. Ce dernier est connu pour la création du Musée National des Monuments Français pour sauvegardes de la destruction des œuvres de qualité, mais dont les sujets ne sont pas en accord avec les idées révolutionnaires.
Marie Geneviève Bouliard décède en 1825 au château d'Arcy en Saône-et-Loire.