Jeanne-Élisabeth Chaudet

Jeanne-Élisabeth Chaudet, Autoportrait présumé
Autoportrait présumé
1811
76,5 x 62 cm

Paris 1767-1832

Jeanne-Elisabeth Gabion ou Gabiou naît le 23 janvier 1767 à Paris. Son père Louis Gabiou est maître perruquier. Son frère aîné, Jean-Frédéric Gabiou, notaire à Paris, épouse sa cousine Marie-Elisabeth Lemoine, peintre comme ses deux sœurs Marie-Victoire Lemoine et Marie-Denise Lemoine, aussi connu comme Nisa Villers. Évoluant donc dans un environnement familial favorable à la créativité féminine, l'artiste est également encouragée par son professeur, le sculpteur Antoine-Denis Chaudet, qu'elle épouse en 1793. Après sa mort en 1810, Jeanne-Elisabeth se marie deux ans plus tard avec Pierre-Arsène-Denis Husson, haut fonctionnaire des finances. Cette seconde union ne met pas fin à sa carrière d'artiste puisqu’elle continue à exposer au Salon jusqu'en 1817 avant de décéder du choléra le 18 avril 1832, à l'âge de soixante-cinq ans. En 1843, son second époux lègue au musée des Beaux-Arts d'Arras, dix tableaux de l'artiste dont neuf ont malheureusement été détruits par les bombardements de juillet 1915.

Après avoir débuté au Salon de la Correspondance, Jeanne-Elisabeth participe régulièrement aux expositions publiques du Louvre de 1796 à 1817 où elle obtient un certain succès tant auprès des critiques que du public. Elle travaille aussi bien pour l’entourage de la famille impériale que pour ses amis artistes. Réussissant la plupart du temps à satisfaire la critique en représentant des enfants dans des situations souvent singulières et familières, l’artiste parvient dans ses œuvres à une fusion entre le genre du portrait et celui de la peinture de genre. Après avoir obtenu un réel succès en 1798 avec son Portrait de Mme Gérard, l’artiste confirme sa popularité un an plus tard avec Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien qui frappe autant par l’originalité de son sujet que par ses qualités techniques. Ce tableau reflète la nouvelle place accordée petit à petit à l’enfant durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Par la suite, si l’artiste continue à choisir des sujets inspirés de la peinture de Greuze, elle semble s’en détacher en enserrant le plus souvent ses personnages dans un encadrement architectural, caractéristique de David. Vers la fin de sa carrière, l’artiste aborde également des sujets plus dramatiques témoignant sans doute de son envie d’aller vers le genre plus prestigieux de la peinture d’histoire. Mais, en exposant un sujet mythologique au Salon de 1810 avec Dibutade venant visiter le portrait de son amant, l’artiste s’attire le mépris des critiques, préférant la voir peindre des sujets plus conformes à ce qu'ils attendaient de son sexe.

D'après la notice de Charlotte Foucher sur le site de la SIEFAR
Marie-Denise Villers (Nisa Villers)
Marie-Victoire Lemoine
Marie-Élisabeth Lemoine

Jeanne-Elisabeth Gabiou, Jeune fille tenant le sabre de son père
Jeune fille tenant le sabre de son père
1816
Huile sur toile - 73,3 × 60,5 cm
Collection particulière
Jeanne-Elisabeth Gabiou, Fille avec une cage d'oiseau
Fille nourissant des oiseaux
Huile sur toile - 99.5 x 83 cm
Collection particulière
Jeanne-Élisabeth Chaudet,  La jeune brodeuse dans une loggia
La jeune brodeuse dans une loggia
1818
Huile sur toile - 91,5 x 73 cm
Collection particulière
Jeanne-Elisabeth Chaudet, Jeune femme avec un chat
Portrait d'une jeune femme avec son chat
Env 1799
Huile sur toile 114,3 x 91,4 cm
Collection particulière
Jeanne-Elisabeth Chaudet, Petite fille voulant aprendre à lire à son chien
Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien
env 1798
Huile sur panneau - 37 x 26,8 cm
Collection particulière